La reprise d’une entreprise en difficulté est un mode d’investissement qui intéresse de plus en plus d’entrepreneurs. Toujours à la recherche d’une opportunité, ces investisseurs font tous pour placer leur argent là où ils sentent la bonne affaire. Il est vrai que certains réussissent leur pari, mais il ne faut surtout pas croire au fantasme « acquérir au moindre coût pour gagner beaucoup ». En effet, il faut bien étudier l’affaire et se préparer aux divers scénarios qui se présentent pour transformer une baraque en bois à une luxueuse villa.
Relancer l’activité d’une entreprise
Alors, si vous êtes parmi ceux qui adorent relever les défis, cette formule d’investissement vous est destinée. Dans cet article, nous vous expliquons les différents éléments qui vous aideront dans votre décision.
Les types des entreprises en difficulté
Dans la sphère économique et juridique, on dénombre plusieurs situations durant lesquelles une entreprise est classée en difficulté. La première catégorie regroupe les entreprises au bord de la cessation de paiements, dont ses dirigeants n’ont toujours pas sollicité la justice. La deuxième catégorie regroupe toutes les entreprises en sauvegarde, sous mandat ad hoc, en conciliation ou en phase de redressement judiciaire.
Pourquoi la reprise d’entreprise peut être une bonne affaire ?
Dans un contexte socio-économique en évolution permanente, créer une entreprise n’est pas toujours la meilleure option. En effet, la reprise d’une entreprise en difficulté est une alternative très intéressante pour de nombreuses raisons dont :
- L’entreprise a déjà une structure en place : une direction, des employés, des équipes de travail, des procédures de production, des clients, des fournisseurs et des partenaires.
- La société a une activité qui est déjà en place.
- Certains coûts de départ sont éliminés : coût de construction d’un local de production (atelier, entrepôt de stockage, etc.), coûts d’achat de matériels de transport et équipement de bureau, etc. Le repreneur trouvera généralement tous ce dont il a besoin dans l’entreprise. Il peut cependant faire des réparations en cas de besoin.
- L’entreprise placée en redressement judiciaire fait souvent sujet d’un plan social (réduction de son effectif ou baisse de la masse salariale) ce qui peut aider son repreneur à alléger les dépenses en ressources humaines dès le départ tout en gardant que des employés motivés dans ses rangs.
Certainement, la reprise d’une société en difficulté présente plusieurs avantages qui facilitent légèrement la tache à ses futurs dirigeants. Mais, il ne faut toujours pas croire à la vie en rose, car cette formule peut s’avère aussi plus coûteuse d’une création d’entreprise lorsque l’affaire passe par le tribunal sans que les anciens dirigeants aient proposé un plan de redressement. Ainsi, il est recommandé de bien se renseigner et connaitre toutes les procédures de la reprise avant de les entamer.
Les impératifs à savoir
Si vous décidez de reprendre une société en difficulté financière, tenez-vous bien de ces facteurs avant de conclure l’affaire :
- Préparez d’avance votre plan d’action pour cette entreprise : étudiez bien son marché, sa taille, le potentiel de développement par rapport à sa zone géographique, le poids économique de ses partenaires, le degré de leur collaboration, les différents problèmes de son personnel et surtout l’enveloppe financière que vous comptez mettre sur la table pour sauver cette entité.
- Fixez des dates de réalisation de votre plan et définissez des objectifs réalisables.
- Préparez bien les documents que vous allez présenter au tribunal pour le convaincre de votre projet et vos motivations compte tenu de cette affaire. Vous devez faire preuve de crédibilité et de sérénité dans votre speech.
En revanche, certaines contraintes sont à prendre en considération :
- L’enveloppe financière pour le rachat doit inclure le coût de l’opération et les fonds nécessaires à la restructuration de l’entreprise.
- Les délais entre la préparation et la présentation de l’offre au tribunal sont généralement rétrécis. Il faut savoir faire l’état des lieux avec les moyens de bord sans avoir trop de garanties ou de recul nécessaire pour une évaluation approfondie.
- Le tribunal jugera les différentes offres à sa disposition et statuera sur celle qui garantira au mieux le sauvegarde de l’emploi, la pérennité de l’activité et le remboursement des créanciers de l’entreprise.
Vous êtes désormais au courant : vous ne jouez pas seul dans cette course, la concurrence est parfois rude pour dénicher l’opportunité en or. Place alors à la préparation de votre dossier.